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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 00:41

« Dolly » et « La porte de Brandebourg » sont deux excellents romans.

Le premier nous permet de suivre une petite fille dans sa quête aux questions : Qu’est ce l’âge adulte ? Qu’appelle-t-on le manque et le besoin de l’autre ?…
Le second de suivre le parcours, tantôt chaotique, tantôt empreint de réussite, de 2 filles de 12 ans envoyées par leurs parents (qui habitent l’Allemagne dans les années 30) en Angleterre et de suivre leur amitié jusqu’à la vieillesse...

Il n’y a chez Anita Brookner aucune fin et son ironie est encore plus décalée que chez Barbara Pym. Contrairement à elle d’ailleurs, elle ne décortique pas un milieu social mais l’humain.
Elle s’attache à montrer comment l’environnement ou nos expériences nous influencent…comment nous passons notre vie à espérer demain et à subir aujourd’hui. Elle montre l’ennui banal ; ni le désespoir ni même la frustration mais plutôt l’acceptation de la petitesse de son influence que nous compensons de temps à autre par de grands changements qui n’en sont pas vraiment. Elle nous montre faible et il n’est jamais agréable de se voir tel dans un miroir…

Un désenchantement construit et douloureux, une noirceur qui ne passe que par le gris de la banalité.
Mais il ne faut pas confondre le message et le messager…

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20 mai 2019 1 20 /05 /mai /2019 23:20

Vous aimez la littérature qui bouscule les idées reçues, des histoires subtiles très bien écrites et agrémentées d’une critique acide des comportements humains mais avec des personnages attachants ?

Dans ce cas vous aimerez ses livres!

Couverte de prix littéraires mérités, cette américaine de 73 ans dépeint les travers de la société américaine, sans concession et avec une grande finesse.

 

Tous les ados devraient lire « Nulle et grande gueule » chez Gallimard Jeunesse. Une belle histoire d’amour que l’on pourrait qualifié de civique…

Pour ma part, j’ai une tendresse particulière pour ses œuvres de jeunesse « Le pays des merveilles », « Haute enfance » et « Amours profanes » mais ses livres qui m’ont le plus ému sont « Corky » et « Nous étions les Mulvaney ».

 

Pour ceux qui aiment les romans policiers, elle en écrit sous le pseudonyme de Rosamond Smith. Ils n’ont rien à envier aux meilleurs du genre…  

     

 

Nous étions les Mulvaney :
La famille américaine idéale : Religieuse mais pas trop, pleine de bonnes intentions envers leurs prochains, très bien intégrée socialement avec le père d’origine modeste mais ayant réussi à force de travail à monter sa propre entreprise, 2 garçons (le premier très bon en sport, l’autre surdoué) et une fille très belle…
Et puis le grain de sable, l’événement qui va faire exploser cette famille idyllique. Une chute inéluctable, d’abord sociale puis morale et pour finir une désintégration totale !

Un très grand travail sur les personnages auquel on s’attache et que l’on ne peut plus lâcher. Le déroulement des faits est d’une logique implacable sans que la responsabilité de l’un ou de l’autre soit déterminante, on ne peut que se sentir en empathie avec chacun des membres de la famille qui participe pourtant à la destruction de l’ensemble.

La fin, comme toujours ambiguë chez Oates mais plutôt heureuse, nous montre la fragilité du « bonheur » humain. Rien d’exceptionnel n’arrive dans ce roman, mais lui l’est…exceptionnel !

 

 

Le pays des merveilles :
Comment survivre au massacre de sa famille par son père ? Comment survivre dans ce « pays des merveilles » qu’est l’Amérique…
Nous plongeons à travers les personnages dans ce territoire excessif, miséreux voire terrifiant ou même fastueux, nous offrant néanmoins une façade attrayante.
Jesse, le survivant, explore et s’interroge ; nous voyons, page après page, sa psychologie disséquée au scalpel et le corps des Etats-Unis étalé devant nos yeux ébahis.
Ne faites jamais confiance à ce que vous croyez détenir comme vérité…

 

 

Blonde :
Blonde est un roman biographique sur la vie de Marilyn Monroe de sa naissance jusqu'à sa mort…Pendant près de 1000 pages nous sommes Marilyn car l’auteur a pris comme postulat de se mettre dans la peau de celle-ci !
Les faits sont scrupuleusement respectés…sauf ceux qu’elle invente mais qui sont d’une parfaite crédibilité, d’ailleurs sont-ils vraiment fabulés ? Puis l’auteur imagine, et elle imagine très intelligemment, les cheminements psychologiques qui amènent Marilyn à tel ou tel comportement…

Cette véritable descente aux enfers, nous la vivons, nous devenons fou ou plutôt folle…est-ce agréable ? Certes non…mais nous ne pouvons refuser cet enivrement…curiosité, compassion, colère nous en empêchent et nous lisons encore et encore ce « petit » chef d’œuvre que nous finissons le temps d’un souffle sur une robe blanche…

 

 

Nulle et grande gueule:

Surnoms de 2 adolescents américains. La première, mal dans sa peau, navigue entre colère et désespoir ; sa force de caractère et sa hargne en sport lui apportent un respect distant des autres élèves. Le second est un modèle : délégué de classe, journaliste dans la feuille de chou du lycée…
Ces surnoms se sont La Nulle qui les donne.

 Arrive une accusation d’attentat à la bombe envers Grande Gueule et tous les masques sociaux vont exploser…

Dans ce roman se combine une grande tendresse envers ses « héros » et une critique acerbe de la société américaine. Où comment rester serein au milieu de l’hystérie collective…
Ce roman, sans hasard, ressemble au besoin des adolescents : de l’espoir pour utiliser leurs forces et accepter leurs doutes…

 

Joyce Carol Oates a écrit:

Je voyais bien que mes professeurs ne savaient pas quoi penser de moi. Il y avait Ursula Riggs, qui était une excellente élève, une fille sérieuse s'intéressant à la biologie et à l'art, et il y avait la Nulle, qui jouait au basket comme un Comanche et qui tenait des propos sarcastiques. C'était la Nulle qui était prédisposée aux sautes d'humeurs — lesquelles allaient du Noir d'Encre au Rouge Feu. Il pouvait m'arriver de quitter un cours en bâillant, ou de partir en plein milieu d'une interrogation écrite, d'empoigner mon sac à dos et de sortir. Mes notes se baladaient entre A+ et F. Dans un état d'esprit à peu près raisonnable, je savais que je courais le risque de rater mon test d'aptitude et de ne pas entrer dans une université d'un niveau acceptable à mes yeux mais, l'instant d'après, je haussais les épaules et éclatais de rire. Qui ça intéresse ? Pas la Nulle.
Ursula Riggs était une froussarde, qui avait peur de l'opinion des autres et de l'avenir. La Nulle n'avait rien d'une froussarde et se fichait de l'avenir. La Nulle, femme de guerre.

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 23:20

Yoshimura Akira, la finesse :

 

De Yoshimura Akira, je me rappelle « Liberté conditionnelle », un très bon roman dont a été tiré un bon film « L'Anguille » (1997, Palme d'Or au Festival de Cannes).


Nous suivons un détenu condamné à perpétuité et en liberté conditionnelle dans ses difficultés d’adaptation face à un Japon qu’il ne connaît plus…par petites touches, progressivement, nous apprenons les causes de son acte criminel…écriture délicate et subtile qui mérite une attention soutenue !

 

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Murakami Haruki et Murakami Ryû, les anticonformistes :

 

Murakami Ryû baigne dans une réalité plutôt brutale alors que Murakami Haruki se cale dans le fantastique en emmenant le lecteur dans des métaphores de la réalité.
L’écriture de Ryû est baroque alors que l’écriture d’Haruki est délicate.
Leur seul point commun est leur anticonformisme !


Le meilleur livre pour commencer à lire Ryû est "Les bébés de la consigne automatique".
Quant à Haruki, j’ai particulièrement apprécié "Au Sud de la frontière, à l'ouest du soleil" et "Les Chroniques de l'oiseau à ressort" ; deux livres qui montrent une grande finesse des sentiments.
"La Fin des temps" m’a emmené dans l’imaginaire de l’écrivain.
Bon d’accord, je préfère Haruki car dans Ryû il n’y a pas la moindre once d’espoir…

 

Murakami Haruki est un pont entre culture japonaise et occidentale même si certains de ces romans sont plus « japonisant » que d’autres…
Quelque part, il est rassurant de s’ouvrir à une autre culture en gardant quelques références sur lesquelles on peut se raccrocher, surtout dans un imaginaire qui s’affranchit du réel.
Mais à un moment donné, il faut s’ouvrir et plonger dans la nouveauté…
 

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Nosaka Akiyuki, l'humaniste :

 

Un dessin animé, "Le Tombeau des lucioles" d'Isao Takahata, qui est de très grande qualité, a été tiré d’un de ces écrits !

Concernant son oeuvre, j’ai lu ses 2 romans traduit en français : « Les Embaumeurs » et « Les Pornographes ».
Ce dernier est son premier roman (écrit en 1963) et se situe dans l’immédiat après-guerre.
Des « humanistes » deviennent des missionnaires du sexe pour le bien de l’humanité !
Enjoué et insolent en disait Yukio Mishima ; on peut dire qu’effectivement les tabous de la société japonaise de l’époque en prennent pour leur grade et dans la bonne humeur…mais plus que cela il nous montre les futures valeurs de la société japonaise : plaisir facile, rapide et matérialisme…

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Yôko Ogawa, l'iconoclaste :

 

Il est bon de préciser que c’est une femme, pas si courant d’en voir à ce niveau dans la littérature japonaise…
Est-ce pour cela que son écriture est si empreinte de nostalgie, de déception voire de désespoir…avec le fantastique comme seul moyen de sortir la tête de l’eau…

Mais peut être assistons nous à une évolution notable avec son dernier roman traduit « La formule préférée du professeur » qui nous parle de la transmission du savoir entre génération, avec, il est vrai, un transmetteur qui ne possède plus que 80 minutes de mémoire effective…

Une écriture et une digression fantastique qui se rapproche de Murakami Haruki mais un pessimiste sur la nature humaine plus proche de Murakami Ryu.
Pour information, sa traductrice est Rose-Marie Makino-Fayolle qui est aussi celle de Akira Yoshimura. Un gage de qualité.
 

 

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 23:19

Cet auteur français a publié 3 romans ; j’en ai lus et appréciés 2.
Il est mort en 1994 à 53 ans.

Diane Lanster nous narre l’amour passionné, incontrôlable de Thierry, un polio avec une grave maladie de peau, pour sa voisine de cours de dessin ; Diane est belle, blonde et pleine de « bons » sentiments pour lui.
Il souffre de la voir continuellement, il souffre de ne pas être désiré…
Pas de mélo dans ce roman mais les dégâts de l’amour non partagé ou mal partagé.
Un handicapé physique n’est pas obligatoirement bon, il peut se montrer redoutablement cruel même…écriture corrosive, tranchante d’humour noir…

La leçon inaugurale nous montre un juge d’instruction froid, solitaire qui doit affronter en même temps son père, personne cynique, une enquête politico affairiste et son 36éme coup de foudre…il ne s’en tire que moyennement bien dans le genre noir et tragique…

Jean-Didier Wolfromm avait beaucoup de talent et un scalpel bien affûté !

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 23:18

Isabel Allende est la fille de Salvador Allende, ex président élu du Chili renversé par Pinochet et surtout par la CIA.
Suite à ce coup d’état, elle s'exile à Caracas au Venezuela.
Elle fait alors de la télévision, écrit des chroniques journalistiques sur différents sujets, mais aussi des oeuvres de théâtre et des contes pour enfants. Puis elle se lance dans le roman et écrit "La casa de los espíritus" (La maison aux esprits - 1982) qui aura un grand succès
D’après elle, toute fiction, en fin de compte, est autobiographique. Cela ne l’empêche pas d’écrire des romans engagés, où les préoccupations politiques et féministes sont centrales.

  • Isabel Allende a écrit:
  • Le plus important qui arrive dans une vie se passe dans les chambres secrètes du cœur et ne saurait entrer dans une liste.



Isabel Allende est une conteuse, son premier roman, La maison aux esprits, qui est aussi son meilleur à ce jour, nous emmène dans une formidable saga familiale dans un pays qui ressemble comme 2 gouttes d’eau au Chili.
Dans un style baroque, très caractéristique de l’Amérique latine et qui supporte la comparaison avec Gabriel Garcia Marquez, elle nous raconte la famille Trueba avec son chef Esteban, riche propriétaire parti de rien, tyran familial et sénateur musclé, sa femme Clara hypersensible et qui dialogue volontiers avec les esprits et une foule de personnages, enfants légitimes ou non, employés, paysans…
Le centre du roman ce sont les personnages, tous…ils nouent et dénouent des relations basées sur l’absolu de l’amour, sur la proximité de la mort, sur la folie, parfois empreinte de douceur, parfois bestiale…

Un mélange harmonieux d’imaginaire, voire de fantastique, et d’engagement politique et féministe, dans le bon sens du terme…

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 23:18

Le menteur d'Ombrie

CATEGORIE : LITTERATURE ETRANGERE DU XXIE
Date de publication : 15/9/2005
Editeur : Gaïa
Traduit du danois par Monique Christiansen
Pages : 512

Très beau voyage en Italie du 14éme siècle. Giuseppe Emanuele Pagamino est herboriste, médecin ambulant, accessoirement pilleur de tombes et chercheur d’ongles du diable pour préparer son élixir d’immortalité…il rencontre celui qui deviendra son assistant, un soi disant attardé, lors d’une épidémie de peste.


Tout irait pour le mieux, s’il ne s’était mis à dos un évêque puissant, pressenti comme un futur pape. Dés lors, il essaie de se tenir le plus loin de ce dernier…pêche un enfant dans une rivière, se faufile dans un terrier de renard…

Concentré d’odeurs, d’émotions. Un merveilleux voyage dans le temps !

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 23:12

A la fois un incontournable et un électron libre de la littérature américaine !

Néanmoins, je trouve que ces derniers romans sont moins prenants ; lassitude de l’écrivain blasé ? 

Pour moi son meilleur roman reste « L'épopée du buveur d'eau », à conseiller fortement aux dépressifs, car, contrairement à ses autres romans, l’éclat de rire est permanent…
Ensuite je mettrais « L'oeuvre de Dieu, la part du Diable » et « Une prière pour Owen » ex aequo puis « Le monde selon Garp » ; j’avoue que le principe du héros écrivain est un peu trop facile…

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 23:03

Shûsaku Endô était, à mon humble avis, le plus grand écrivain japonais…

Un des plus grands romanciers de notre temps» a dit de lui Graham Greene.
Mes 2 livres préférés : « Un Admirable idiot » et « La Fille que j'ai abandonnée » ; pour la finesse psychologique dont il fait preuve, de l’art, du très grand art…
Sinon, « En Sifflotant » donne une vision très précise des contradictions du japon actuel ; écrit il y a 20 ans et toujours d’actualité !

Shûsaku Endô travaille toujours sur une histoire simple, sans événement extraordinaire, avec des personnages ordinaires, réagissant, avec leur logique, aux événements. 
Il arrive un moment où certains personnages (les plus sûrs d’eux souvent) se retrouvent enfermés dans leurs contradictions et, mine de rien, Shûsaku Endô montre la sortie.  

Evidemment, cela peut sembler trop simpliste et poussif mais vu l’importance des hiérarchies sociales au Japon actuellement (à l’époque, c’était encore pire), la plupart des individus n’ont pas assimilé le message…et ce n’est pas beaucoup mieux dans nos sociétés occidentales où l’une des premières questions que l’on s’entend poser lors d'une première rencontre est : « quel est votre métier ?»…

Shûsaku Endô est mort en 1996.

 

 

Un Admirable idiot :
Un Français, Gaston Bonaparte, descendant très éloigné du connu, arrive au Japon en voyage d’étude ; il est « accueilli » par 2 jeunes Japonais qui le méprisent.
En effet, Gaston est un « pot fêlé » (par exemple, il s’identifie au chien - lui-même hors norme - qui le suit et qu'il dénomme Napoléon…), il va déverser ses émotions brutes sur ces 2 japonais…finiront-ils par fleurir ?
A lire absolument !

Avec Shûsaku Endô, il faut aller voir plus loin que le « doigt » et regarder ce qu’il nous montre…
Le propos n’est certainement pas de dire « ce n’est pas bien d’être méchant avec ses inférieurs » (ce qui serait un conte moraliste à la M6) mais de remettre en cause les hiérarchies sociales, instinctives chez tous les individus et plus particulièrement dans la culture japonaise.
Gaston nous est-il inférieur ?
Pas si sûr nous répond subtilement Shûsaku Endô…et il nous dit pourquoi !
Evidemment si l’on suit son raisonnement, une question nous vient à l’esprit : pourquoi le traitons-nous comme tel ?

En clair, cet écrivain nous pousse à nous remettre en question ; avec des histoires simples certes mais jamais simplistes…
Et ça, c’est la marque d’un grand écrivain !



La Fille que j'ai abandonnée :

Yoshioka a une aventure avec Mitsu, une aventure banale sans lendemain, qu’il s’empresse d’oublier…puis, insidieusement, au fil des années, Mitsu devient une obsession pour lui et il va consacrer son existence à la retrouver coûte que coûte…
Histoire bouleversante où les priorités données à l’ambition laissent un goût amer face à une autre forme de réussite : celle de sa vie…2 très beaux personnages que l’on suit avidement dans leurs parcours !
 

 

Shûsaku Endô a écrit:

Sans même lui dire au revoir, ni lui faire un signe de la main, je montai dans le wagon. J'entendis sa voix crier quelque chose dans mon dos - "quand se revoit-on ?" - mais les portes se refermèrent avant qu'elle ait pu terminer sa phrase. Alors que le train s'ébranlait lentement, j'éprouvai une joie cruelle en me retournant vers la fenêtre : Mitsu, la bouche ouverte, incrédule, trottait le long du quai, une main à moitié levée en l'air...

 

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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 01:25

L’œuvre de Gabriel Garcia Marquez ne se limite pas à « chroniques d'une mort annoncée » et à « Cent ans de solitude », qui à mon sens est loin d’être son meilleur roman, peut être même l’un de ses moins bons…

A mon avis, ses 2 meilleurs sont « L’amour aux temps du choléra » et « Le général dans son labyrinthe ».


Quant à ces derniers livres, je trouve qu’ils sombrent « un peu » dans l’auto complaisance et les clichés.
Sur le fond, ils privilégient beaucoup l’action et les situations aux personnages ; personnellement je préfère le contraire…

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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 01:22

Très européenne de culture, elle lit, entre autres, Colette et Marcel Aymé en français.
15 livres à son actif dont 10 romans, 3 livres pour enfants et 2 essais.
Une virtuose de la satire sociale, dans le genre de David Lodge mais en bien mieux, avec une écriture acérée qui dissèque les relations humaines avec beaucoup de talent.
Aigre-doux et acidulé mais de grande qualité.


Les Liaisons étrangères (prix Pulitzer en 1985) :

Ce livre condense à lui seul toutes les préoccupations de l'Amérique : l'antagonisme avec les Anglais (l’histoire raconte l’épopée hilarante de deux chercheurs américains qui s'embarquent pour la douce Albion, afin de passer un semestre sabbatique - et satanique!), et surtout les explosives relations entre hommes et femmes. Cruel et désopilant.   

   

Un été à Key West :
Après 10 années sans écrire de roman, Alison Lurie revient à la fiction avec un récit de la meilleure veine. On y retrouve son sujet de prédilection, les difficiles relations entre hommes et femmes.
Jenny a consacré sa vie à son mari, le naturaliste Wilkie Walker qu’elle a rencontré comme professeur alors qu’elle n’était que jeune étudiante.
Distant et déprimé (il se croit atteint de cancer et pensant sa femme trop fragile lui parle de moins en moins pour ne pas se trahir), il se laisse convaincre par cette dernière de faire un petit séjour à Key West.
Le soleil et le paysage des tropiques ne font rien pour le dérider. Plus il se replie sur lui-même, plus Jenny s'implique dans la vie locale et s'intéresse aux séduisants personnages de l'île, comme Gerry, l'ex-poète beatnik, ou Lee, la propriétaire attirante et théâtrale d'une pension exclusivement pour femmes…
Les personnages, y compris les secondaires, sont très bien campés et l’histoire vraiment prenante.

La vérité et ses conséquences :
Jane Mackenzie vit dans une petite ville universitaire.
Son mari, Alan, dont la carcasse se délabre à grands renforts de constipation et d'insomnies suite à des douleurs dorsales permanentes depuis un accident de volley-ball, s'occupe d'architecture à l’université locale et se complaint dans la position de malade à ménager tout en ne le supportant pas.
Au bout de seize ans de mariage, même si elle n’en a pas conscience, Jane en a plus que marre de cette ruine ambulante qui transforme leur appartement en infirmerie et leur vie en silences...de plus en plus souvent, elle ne reconnaît plus son mari en le voyant…
C’est alors qu’arrive Délia, brillante et pulpeuse romancière affublée d'un ego démesuré et de migraines carabinées, accompagnée d’Henry, son secrétaire et mari. La rencontre des 2 couples va faire exploser leurs relations et aboutir à…

Un petit bijou de cruauté et de perfidie.

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