Serviteur zélé,
Il embaume l’atmosphère,
Puis vous brûle en bouche.
Talent culinaire,
Donne avec parcimonie,
Epice à ses plats !
Serviteur zélé,
Il embaume l’atmosphère,
Puis vous brûle en bouche.
Talent culinaire,
Donne avec parcimonie,
Epice à ses plats !
Un parfum d’abandon,
Délicat papillon,
Porteur de sentiments,
Aussi dur que ciment,
Un voleur d’espérance,
Parfois qui sent le rance,
Dans la chaleur du songe,
Qui porte le mensonge,
Ou promesse d’amour,
Avec nombreux détours,
Dans la raideur des corps,
Le couinement des porcs,
Qui s’envole très vite,
Autre forme de hit,
Innocence croquée,
Coupable d’escroquer,
Petit mot ambigu,
J’aime tes sens aigus.
A la levée du corps, qui ne se lève plus,
Pour la dernière fois nous voyons le reclus,
Puis chaque vis entame un bois à enterrer,
Et la cocarde rouge affirme le paraît.
Dans le vieux cimetière, ensoleillé mais froid,
Avec cercueil pesant beaucoup plus que son poids,
Notre blessure tance en un éclair glacé,
Lorsqu’il descend au fond avec tout son passé.
Nous pleurons doucement pour ne briser ce lien,
Qui reste malgré tout en ce corps qui fut sien,
Dans l’ombre de la mort, en nous un éclair vit ;
Appelé souvenir, il donne son avis.
Qu’importe l’hiver,
Le résistant camélia,
Nous fait belle révérence.
Des fleurs à foison,
S’accrochent sur frêle arbuste,
Comme un bouquet à nos yeux.
Un léger vent sur la plage,
Où même un soleil est sage,
Au loin mon amour me nargue,
Puis je vois venir la vague.
L’onde pleure sur la plage,
Où plus personne n’est sage,
Nature met la pagaille,
Nous sommes fétus de paille.
D’en haut je vois ma Nadia,
Qui surnage à hue, à dia,
Je me sens vraiment OK,
Malgré mon corps disloqué.
Autour de la table,
Pour se mesurer aux autres,
Et se retrouver gagnant.
Réunir ensemble,
Notre société du je,
Ne voit pas cette victoire.
Moustache en avant,
Son regard perce le ciel,
Et attend ses messagers.
L’oreille attentive,
Aussi fine qu’une plume,
Ecoute tomber la neige…
Point de loup dans cette histoire,
Tant le chien faisait bonne garde.
Mais rats qui passaient un triste soir,
Virent le gras roquet qui s'était installé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Les rats l’eussent fait volontiers.
Mais il fallait livrer bataille,
Et le roquet, pouvoir autour de la taille
Pour se défendre hardiment.
Les rats donc l'abordent humblement,
Entre en propos, et lui font compliment
Sur son arrogance, qu'ils admirent.
Il ne tiendrait qu'à vous, beaux sires,
D'être aussi égocentrique que moi, leur repartit le chien.
Servez les riches, vous ferez bien:
Les pauvres sont misérables,
Ils ne veulent pas payer ces pauvres diables,
Tous ces frais de bouche dont nous avons faim.
Car quoi ? Nous voulons ce luxe étalé.
Et avoir aussi ce teint halé.
Suivez-moi ; vous aurez un bien meilleur destin.
Les rats reprirent : Que nous faudra-t-il faire ?
Presque rien, dit le chien : se nourrir sur les gens
Faire fuir ceux qui n’ont rien, les mendiants ;
Flatter ceux qui ont tout, aux puissants complaire ;
Moyennant quoi votre salaire
Sera fortes récompenses en toutes circonstances :
Yacht de luxe et de quoi se remplir la panse,
Sans parler de mainte promesse.
Les rats déjà se forgent une félicité
Et regardent le roquet avec tendresse.
Chemin faisant, ils voient le col du chien pelé :
Qu'est-ce là ? lui disent-ils. Rien. Quoi ? Rien ? Peu de chose.
Mais encore ? Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
Attaché? disent les rats : vous ne vivez donc pas
Comme vous voulez ? Pas toujours, mais qu'importe ?
Il importe si bien, que tous vos repas
Qui sont si tentants en quelque sorte,
Méritent bien de renier, même un trésor.
Cela dit, les rats s’installèrent, et ministres encore.
Il résiste à l’eau,
Luttant durement contre elle,
Puis en fait partie !
Petit dur rebelle,
Qui baigne en milieu hostile ;
Il finit par fondre !
Dans l’ombre du soleil, je pleurais sa présence,
Privé de ses rayons qui montre son absence,
Je regrette chaleur qui caressait mes pores,
Qui me brûlait la peau mais réchauffait le corps.
Dans le sombre grenier de ma maison hantée,
Je regarde dehors, cet étranger qui pose,
Ses délicates mains, petits magiciens d’Oz,
Si blanches, si pures, que nous frôlons gantés.
Accueillons l’étranger, acceptons sa blancheur,
Dont le froid vif et sec nous réchauffe le cœur,
Car il rappelle en nous ceux qui loupent la fête.
Quand nous voyons du ciel tomber une tempête,
Tous ces petits matins, médailles ou revers,
Devraient nous réveiller ; bonjour monsieur l’Hiver.