Il est comme un vieux sac, un tas d’os dans son coin,
Des mouches l’entourant, un vautour fait le point,
Tout au fond de ses yeux, son seul éclair en vie,
Sa tête dodeline et voit avec envie.
Les oiseaux n’auront rien car aucun n’est humain,
Nous l’utiliserons pas plus tard que demain
Les uns par intérêt, d’autres par altruisme,
Assassinat légal, nous mangeons ce truisme.
Brandir son maigre corps comme un bel étendard,
Mais le laisser mourir sans un morceau de lard,
Panique dans ses yeux, sa faim n’est pas paisible,
L’amour est trépassé, ce qui n’est pas risible.
Puis son avenir gonfle, étouffant lentement,
D’un effort surhumain, son doigt tend sûrement,
A nous montrer la voie, un râle nous la coupe,
Cinq secondes plus tard…mort du suivant sans soupe !