Rempli de féerie ou peut être de bile,
Sur ma table de nuit, si tranquille, immobile,
Sans force, si banal, rien qu’encre sur papier,
Objet inanimé, donneras-tu mon pied ?
Mais n’allons pas trop vite, effleurons doucement,
La fleur que l’on caresse offre facilement,
En plongeant dans ce rêve, antre plein de promesses,
Délicieux moments où les sentiments naissent.
Même si en chemin, le plaisir est absent,
Je pénètre son cœur, son âme je ressens,
Soit je trouve le Graal, papillons éphémères,
Soit je trébuche en vain vers des gouffres amers.
J’accepte de payer, déçu, cette gabelle,
Dans l’espoir d’entrevoir, fiancée aussi belle.