Toujours à l'Olympe,
De mes douces rêveries,
Il n'a pas d'idem.
Lui qui déguste mon coeur,
Dans notre jardin d'Eden !
Toujours à l'Olympe,
De mes douces rêveries,
Il n'a pas d'idem.
Lui qui déguste mon coeur,
Dans notre jardin d'Eden !
Pureté d'amour,
Face au sexe intéressé,
Est une lutte inégale.
Mais au bout du conte,
Qu'ils soient Bête ou Cendrillon,
Tous veulent ce qu'ils n'ont pas.
Il était une fois, dans une forêt obscure, une jeune pousse émergeant, par chance, dans une clairière.
Des dizaines d’années plus tard, alors qu’elle était devenue grande, robuste, forte, en un mot arbre, des gens se sont présentés devant elle et se sont mis à l’entailler… « je ne plierais pas » dit l’arbre en les ignorant superbement. Il rompit avec grand fracas, emportant au passage une taupe sortant de son trou qui, sourde de naissance, n’entendit pas le cri bûcheronesque : « craquement !»
Après Arbre, la jeune pousse devint Banc, du moins la petite fille de la 6ème génération de la branche gauche. Les autres furent respectivement table, salle à manger, bureau, livres et, suprême déchéance, prospectus publicitaires.
Séparé de sa famille, le banc se sentit très seule (e car petite fille, je le rappelle) et elle tenta de se rapprocher des autres bancs de son voisinage…malheureusement, l’impossibilité de se déplacer ne favorisait pas les rencontres. Si je ne peux chercher mon amour, l’amour viendra à moi se dit-elle et elle fit tout pour l’attirer.
Pendant un temps, il existait dans un certain parc, situé dans une certaine ville, un banc qui, mystérieusement, attirait irrésistiblement humains et animaux…tous y déposaient leurs marques, on y voyait des livres abandonnés et même des traces de dépit de pigeons, obligés de laisser la place. Ce banc rayonnait.
Un jour, un jeune homme s’y assit et le banc trembla…le jeune homme sursauta. Pensant rêver, il n’y fit plus attention mais ce tremblement (ainsi que le sursaut et, bizarrement, pas toujours dans le même ordre) fut là à chaque fois que les fesses du jeune homme touchaient, après plusieurs heures d’abstinences, le point gauche d’une latte du banc particulièrement sensible, familièrement appelée point G par cette dernière.
Des années s’écoulèrent et le jeune homme se trouva mille et une excuses pour ne pas déménager de sa ville, de son parc, de son banc…
Puis le banc s’écroula et le jeune homme devint vieux…un jour, sans rien dire à personne, il alla au parc, ramassa le banc, l’amena chez lui, alluma un feu dans sa cheminée et regarda le banc devenir cendres puis le vieil homme s’éteignit, tranquillement, dans la chaleur de son amour. La table vit alors, passant par la cheminée, deux jeunes fumées qui s’élevèrent dans le ciel, elle en devint bancale…
Quand au fil de l'eau,
Un bâton tordu se lève,
Il redevient une branche.
Toujours impuissant,
Mais si fièrement dressé,
Il coule en se croyant fort.
L'amour est un monstre,
Qui vous nourrit d'illusions,
En vous laissant affamé.
Tout en réchauffant,
La nourriture égotique,
Qu'est le désir d'être aimé.
Notre vie fut vraiment belle,
Notre amour est éternel.
Tenaillée par la douleur,
L’existence sans saveur,
Comme ta tête tremblante,
Est si lourde, elle te hante.
Tes yeux coulent, me supplient,
Coupe ce roseau qui plie !
Libre, tu vois comme telle,
Et le verre est là, mortel,
Tes lèvres cherchent la source,
Comme ourson qui tète l’ourse.
Avec cheveux en corolle,
Déesse, tu tiens le rôle,
En t’envolant libérée,
Vers de beaux cieux espérés.
L'oiseau vole entier,
Dans sa maitrise du ciel,
Magnifique en liberté.
Son aile coupée,
Destination casserole,
Ou bien la cage dorée.
Le mal a le talent à travers les humains,
De prendre de l’ampleur, de flatter la souffrance,
Des riens accumulés entraînent dans la danse,
Nombreux enfants perdus qui plongeront demain.
Nous ne pouvons rester, qu'un aveugle à l’image,
Qu’ils reçoivent partout de la loi du plus fort,
En nous plaignant ensuite en voulant des renforts,
De leur soif de pouvoir qu’ils transforment en rage.
Devons nous leur donner les armes nécessaires,
Pour tirer leur épingle, éviter d’être cibles,
Vile acquisition aux dépens d’autres faibles,
Pour regretter après, retraite sans envie…
Rassemblés en discours, chacun pour soi en vie ;
Demain, soyons ensemble en devenant des pairs !
Une flaque d'eau,
Le piaf se pose à côté ;
Un doux clapotis.
Nous prenant enfantin et rempli d’espérance,
Nourri de nos désirs, transparents, si nacrés,
Le temps est un émail plein d’idéaux sacrés,
Plombé d'incertitude et de persévérance.
Lors du premier malheur, toujours plein d’ignorance,
Nous refusons de voir nos rires massacrés,
Quand dent est couronnée et chagrins consacrés,
Elle mâchouille en force et envoie en errance.
Nous durcissons alors en devenant plus forts,
Et ce temps enchâssé de multiples renforts,
Brutalement arrache à racine accueillante,
Ce qu’il nous a donné, sourires vraiment chers,
Cette leçon apprise, il nous enlève amante ;
La mémoire fraisée, il finit par nos chairs.